Prolapsus
de la vessie
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descente d’organe
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A qui s’adresse le traitement de la descente d’organe
Après la ménopause, favorisé par les accouchements, les tissus peuvent se relâcher, entraînant une descente d’organes, ou prolapsus génital.
Le bilan comprend une échographie pelvienne, parfois une IRM en poussée abdominale et un bilan urodynamique.
Un traitement est proposé soit en cas de gêne, sinon lorsque le prolapsus est trop important, entraînant des complications (saignement, lésion vaginale, mauvaise vidange vésicale).
Comment se passe le traitement de la descente d’organe
Traitement médical
Pour qui ?
Chez les personnes les plus âgées qui ne souhaitent pas être opérées.
Comment ?
Pour toutes, la rééducation et l’utilisation de pommades vaginales peut aider.
L’utilisation du pessaire (anneau permettant de soutenir le vagin) permet de maintenir le vagin en bonne position sans intervention et avec un confort parfois acceptable chez les femmes les plus âgées. Une hygiène quotidienne est nécessaire avec surveillance régulière.
Traitement chirurgical
Préparation
Une hygiène quotidienne suffit la semaine qui précède l’opération. Une douche plus propre avec un savon antiseptique prescrit par le chirurgien et délivré en pharmacie est nécessaire la veille au soir de l’intervention
Une dépilation ou un rasage peut être nécessaire.
L’entrée à la clinique se fait 2h avant l’intervention.
Anesthésie
Loco-régionale (rachi-anesthésie) ou générale.
Opération
Cure de prolapsus par voie basse
A partir d’un certain âge, et sans limite supérieure, le prolapsus peut être corrigé par incision vaginale. Les structures distendues sont retendues et fixées à des structures plus solides. Les muscles sont resserrés.
Promontofixation par coelioscopie.
Pour les femmes plus jeunes, ce traitement chirurgical mini-invasif (coelioscopie) permet de fixer l’utérus en avant et en arrière, à une structure solide du bassin, grâce à une prothèse en tissu qui joue le rôle de bretelles. Une sonde urinaire est mis en place en fin d’intervention pour 48 heures.
Durée de l’intervention
De 1h à 2 heures.
Séjour à la clinique
1 à 3 nuits.
Après traitement de la descente d’organe
Traitement médical
L’efficacité est incertaine pour les formes modérées.
La tolérance peut être insuffisante.
Traitement chirurgical
Après coelioscopie, la présence de gaz dans le ventre après intervention, peut entraîner un inconfort voir une douleur dans les épaules, rapidement réversible et soulagée par les traitements habituels. Après cure de prolapsus par voie basse, la douleur peut être source de constipation. La douleur ainsi que la constipation sont bien pris en charge.
Les fils de suture se résorbent complètement en un mois et demi. Il n’est donc pas nécessaire de les enlever.
Les bains sont déconseillés pendant 2 semaines et remplacés par des douches lorsqu’il y à une incision (urétroplastie ou urétrostomie périnéale).
Une consultation de contrôle est prévue à un mois de l’intervention pour la cicatrisation, les résultats de l’analyse et l’échographie de la vessie. Un calendrier mictionnel est souvent demandé pour mieux comprendre l’évolution des symptômes.
Résultats du traitement de la descente d’organe
Traitement médical
Efficace lorsque le maniement du pessaire est bien maîtrisé.
Traitement chirurgical
Efficace par coelioscopie comme par voie basse.
Le résultat de la coelioscopie est plus durable dans le temps. C’est pour cela qu’il est réservé aux femmes actives ou plus jeunes.
Aspects administratifs du traitement de la descente d’organe
Prise en charge
Prise en charge par la Sécurité sociale.
Complément possible de prise en charge par la Mutuelle.
Arrêt de travail
De 2 à 4 semaines en fonction du travail, pris en charge par la Sécurité sociale.
Complications du traitement de la descente d’organe
La liste des complications se veut exhaustive et donc longue, au risque d’inquiéter inutilement le lecteur alors que celles-ci sont rares.
Traitement médical
Infection vaginale
Le pessaire est un corps étranger. Il doit être retiré chaque jour et nettoyé. Une irrigation vaginale est nécessaire régulièrement pour diminuer le risque d’infection.
Traitement chirurgical
Hématome
Il peut être volumineux mais se résorber spontanément. Le saignement peut dans des cas extrêmes nécessiter un traitement radiologique ou chirurgical pour arrêter l’hémorragie.
Infection ou retard de cicatrisation
Un abcès intra-abdominal est rare.
Un retard de cicatrisation de la peau est rare.
Sténose vaginale
Après cure de prolapsus par voie basse, le calibre du vagin peut être diminuer au point de ne plus permettre de rapports sexuels.
Troubles mictionnels
La prothèse tissulaire utilisée en coelioscopie pour la promontofixation, peut éroder la vessie, entraînant alors infections, saignement dans les urines, ou gêne urinaire. Il faut alors la retirer pour permettre la cicatrisation de la vessie.