Calcul du rein

A qui s’adresse le traitement du calcul du rein ?

Le calcul rénal peut être unique ou multiple, de taille, de position et de composition variable.   Si certains calculs ne nécessitent pas de traitement compte tenu de leur position ou de leur taille, d’autres ne peuvent être laissés en place.

Les calculs du reins doivent être traités lorsqu’ils dépassent 5mm, entraînent douleur, infection, ou détérioration du rein.

Quoiqu’il en soit, un bilan métabolique comprenant une prise de sang et une analyse d’urine très complète, est nécessaire à distance d’un épisode douloureux ou fébrile, pour adapter le régime alimentaire ou guider un traitement médical proposé par un néphrologue ensuite.

Comment se passe le traitement des calculs du rein

Traitement médical

Pour qui ?

Les calculs de moins de 5 mm de diamètre peuvent le plus souvent ne relever que d’une simple surveillance.

Les calculs d’acide urique (transparents à la radiographie standard avec urines acides) peuvent être dissous.

Comment ?

Lorsque le calcul est de petite taille, n’entraînant aucun complication et si le bilan métabolique est normal, une surveillance annuelle radiologique peut être proposée pour vérifier que les calculs ne grossissent pas.

Si le calcul peut être dissous, un traitement par la bouche est proposé pour une durée de 3 à 6 mois associée à la prise de certaines eaux minérales.

Ondes de choc (Lithotrithie extra-corporelle)

Pour qui ?

Les calculs responsables de douleurs, d’infections, ou de détérioration du rein peuvent être fragmentés par des ondes de choc (ancienne “baignoire”). 

Comment ?

Une sonde est appliquée sur le flanc, en regard du rein, et des ondes de choc sont envoyées sur le calcul pendant 30 minutes environ. Une simple sédation est proposée pour prévenir la douleur. Le traitement est réalisé en ambulatoire avec une entrée 2h avant l’intervention et un départ après 2 heures de surveillance.

Traitement chirurgical

Lorsque le calcul mesure plus de 5mm, qu’il est responsable de douleurs, d’infections ou de détérioration du rein et que la lithotrithie n’est pas réalisable ou efficace, le calcul doit être retiré par chirurgie, endoscopique le plus souvent.

Préparation 

Une hygiène quotidienne suffit la semaine qui précède l’opération. Une douche plus propre  avec un savon antiseptique prescrit par le chirurgien et délivré en pharmacie est nécessaire la veille au soir et le matin de l’intervention

Une dépilation n’est pas nécessaire.

L’entrée à la clinique se fait 2h avant l’intervention.

Anesthésie

Anesthésie générale

Opération 

  1. PuceUrétéro-rénoscopie souple
    Dans certaines conditions et en fonction de la taille du calcul, un traitement par les voies naturelles, peut-être proposé. Il consiste à remonter le cours des urines avec un endoscopie souple muni d’une caméra et d’une source de lumière. Arrivé dans les cavités du rein, le calcul est visualisé et retiré en un ou plusieurs fragments après fragmentions au laser.

  2. PuceNéphrolithotomie percutanée (NLPC)
    Lorsque le calcul est trop volumineux une chirurgie “à travers la peau” est proposée. L’anesthésie doit alors être générale et l’intervention se passe en deux temps. Une sonde est montée par les voies naturelles dans le rein afin de le protéger, puis un trajet d’un centimètre de diamètre environ, est créé à travers la peau du dos jusque dans le rein, sous contrôle radiologique. Le rein n’est pas abîmé par ce précédé qui est progressif sans incision du rein lui même. Une caméra est ensuite introduite directement dans les cavités du rein et le calcul est fragmenté puis retiré avec une pince ou une aspiration. Cette intervention est de moins en moins souvent proposée compte tenu de son caractère invasive et remplacée par une ou plusieurs séances d’urétéroscopies souples en ambulatoire avec sonde JJ conservée entre chaque séances.

  3. PucePyélotomie par coelioscopie
    Le bassinet du rein est ouvert au cours d’une coelioscopie (chirurgie mini-invasive à l’aide de petites incisions avec une caméra et des instruments adaptés) et le calcul est retiré. Le bassinet est ensuite fermé avec du fils résorbable. Cette intervention est de moins en moins souvent proposée compte tenu de son caractère invasive et remplacée par une ou plusieurs séances d’urétéroscopies souples en ambulatoire avec sonde JJ conservée entre chaque séances.

Durée de l’intervention

Variable de 1 heure à 2 heures en moyenne, en fonction du nombre de calcul et de sa friabilité.

Séjour à la clinique

  1. PuceLe départ est possible le soir de l’intervention après urétéroscopie souple, avec une sonde JJ qui est retirée en consultation sous anesthésie locale 1 mois après.

  2. PuceLe départ est possible 1 à 3 nuits après pyélotomie par coelioscopie.

  3. PuceUne hospitalisation de 3 nuits est nécessaire après NLPC.

Après traitement d’un calcul du rein :

Traitement médical

PuceLe traitement est bien supporté.

PuceEn cas de problème cardiaque sévère ou d’hypertension artérielle mal contrôlée, le recours à des boissons abondantes et certains traitements doit être prudent.

Ondes de choc

PuceLa douleur est très modérée.

PuceUn contrôle radiologique est prévu 4-6 semaines plus tard.


Traitement chirurgical

PuceLa douleur est très modérée.PuceLes fils de suture se résorbent complètement en un mois et demi. Il n’est donc pas nécessaire de les enlever.

  1. PuceUn contrôle radiologique est prévu 1 mois plus tard. 

Résultats du traitement du calcul du rein :

Le résultat de chaque traitement adapté au calcul traité est satisfaisant.

La prévention est importante avec nécessité de réaliser un bilan métabolique complet pour permettre un conseil alimentaire et un éventuel traitement à vie. Le but de cette prise en charge est d’éviter que les calculs résiduels grossissent ou que de nouveaux calculs apparaissent.

Aspects administratifs du traitement du calcul du rein

Prise en charge

Le traitement médical servant à dissoudre les calculs, n’est pas remboursé par la Sécurité sociale.

Prise en charge par la Sécurité sociale.

Complément possible de prise en charge par la Mutuelle.

Arrêt de travail

  1. PuceTraitement médical: aucun.

  2. PuceOndes de choc: reprise possible du travail dès le lendemain.

  3. PuceUrétéroscopie: arrêt de travail de 4 à 10 jours.

  4. PuceCoelioscopie: arrêt de travail de 7 à 15 jours.

  5. PuceNLPC: arrêt de travail de 7 à 15 jours.

Complications du traitement du calcul du rein

La liste des complications se veut exhaustive et donc longue, au risque d’inquiéter inutilement le lecteur alors que celles-ci sont rares.

Traitement médical

  1. PuceCardio-vasculaire
    Une hypertension artérielle ou un oedème pulmonaire peut être induit par l’absorption de traitements contenant du sodium et par l’hydratation.

  2. PuceAllergie
    De rares allergies médicamenteuses peuvent apparaître.

Ondes de choc

  1. PuceHématome
    La percussion par les ondes de chocs ne concernent que le calcul. Il peut cependant apparaître un hématome du rein, nécessitant alors une simple surveillance 24 – 48h en hospitalisation. Un traitement complémentaire est exceptionnellement nécessaire.

  2. PuceInfection
    Il est important de s’assurer de l’absence d’infection urinaire avant traitement. Cependant, le calcul héberge parfois des germes libérés par la fragmentation. Un syndrome infectieux plus ou moins important peut apparaître, nécessitant parfois un traitement antibiotique.

Traitement chirurgical

  1. PuceHématome
    Rarement après urétéro-rénoscopie souple, il peut survenir après NLPC et nécessiter parfois une simple surveillance, rarement l’arrêt de l’intervention qui sera reconduite plusieurs mois après et exceptionnellement le traitement radiologique du saignement voir en dernier recours, l’ablation du rein si le saignement est incontrôlable.

  2. PuceLésion de l’uretère
    Ne concerne que l’urétéro-rénoscopie souple. L’uretère peut être abîmé par le passage de l’endoscope voir arraché dans des circonstances exceptionnelles.

  3. PuceFistule urinaire
    En cas de pyélotomie coelioscopique, l’étanchéité des voies urinaires peut être rompue, nécessitant parfois la pose d’une sonde urétérale ou vésicale pour tarir l’écoulement.

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