Il s’agit d’une poche d’urine communiquant avec la vessie. Le diverticule vésical est rarement responsable de symptômes et ne nécessite le plus souvent, aucun traitement. Il peut être innée, ou acquis, souvent dans les suites d’un adénome de la prostate.

Le diverticule de la vessie peut être traité lorsqu’il est responsable d’infections urinaires, de la formation de calcul vésical ou si son volume est tel, qu’il entraîne des troubles mictionnels (besoins fréquents d’uriner, mauvaise vidange de la vessie, gouttes retardataires, …).

Préparation

Une hygiène quotidienne suffit la semaine qui précède l’opération. Une douche plus propre avec un savon antiseptique prescrit par le chirurgien et délivré en pharmacie est nécessaire la veille au soir de l’intervention

Une dépilation ou un rasage est nécessaire.

L’entrée à la clinique se fait la veille au soir de l’intervention.

Anesthésie

Loco-régionale (rachi-anesthésie du bas du corps, par une injection dans le dos) ou générale.

Opération

Chirurgie classique
Après incision basse de l’abdomen, la vessie est disséquée et le diverticule retiré et envoyé en analyse. La vessie est refermée avec du fils. Une sonde urinaire est laissée en place pendant 5 à 10 jours. Un obstacle prostatique sera traité dans le même temps si il existe.

Cœlioscopie
Le principe est le même, mais l’incision abdominale est remplacée par des mini-incisions. Le même travail est réalisé avec une caméra et des instruments de taille adaptée. L’avantage est cosmétique, mais également fonctionnel avec récupération plus rapide.

Durée de l’intervention

Entre 1 et 2 heure.

Séjour à la clinique

De 3 à 5 nuits.

La douleur est très modérée après coelioscopie, plus importante mais bien calmée, après incision abdominale. Après coelioscopie, la présence de gaz dans le ventre après intervention, peut entraîner un inconfort voir une douleur dans les épaules, rapidement réversible et soulagée par les traitements habituels.

Les fils de suture se résorbent complètement en un mois et demi. Il n’est donc pas nécessaire de les enlever.

Les efforts physiques sont déconseillés pendant 1 mois.

Les bains sont déconseillés pendant 2 semaines et remplacés par des douches.

Une consultation de contrôle est prévue à un mois de l’intervention pour la cicatrisation, les résultats de l’analyse et l’échographie de la vessie.

La surveillance rejoint ensuite celle des hommes du même âge. C’est à dire annuelle entre 50 et 75 ans.

Le résultat est bon. Il ne faut pas méconnaître un obstacle prostatique associé afin d’éviter une récidive du diverticule.

Prise en charge

Prise en charge par la Sécurité sociale.

Complément possible de prise en charge par la Mutuelle.

Arrêt de travail

De 1 à 4 semaines après coelioscopie, en fonction du travail, pris en charge par la Sécurité sociale.

De 2 à 4 semaines après chirurgie classique, en fonction du travail, pris en charge par la Sécurité sociale

La liste des complications se veut exhaustive et donc longue, au risque d’inquiéter inutilement le lecteur alors que celles-ci sont rares.

Hématome
Il peut être volumineux mais se résorber spontanément. Le saignement peut dans des cas extrêmes nécessiter un traitement radiologique ou chirurgical pour arrêter l’hémorragie.

Infection ou retard de cicatrisation
Un abcès intra-abdominal est rare.
Un retard de cicatrisation de la peau est rare.

Brèche vésicale
L’étanchéité de la vessie peut être partielle initialement. La sonde urinaire est systématique pour éviter ce phénomène.

Lésion urétérale
Les uretères peuvent être abîmés au cours de l’intervention. Il s’agit d’une situation très rare qui peut nécessiter la mise en place d’une sonde urétérale, voir une réparation de l’uretère dans un second temps.