maladie
de la jonction

Blank
A qui s’adresse le traitement d'une maladie de la jonction

La maladie de la jonction pyélo-urétérale entraîne un mauvais écoulement des urines du rein vers l’uretère pouvant être responsable de douleurs, d’infections, de calculs voir de destruction progressive du rein. Il peut s’agir d’une anomalie de la jonction entre le bassinet du rein qui collecte ses urines, et l’uretère qui les achemine vers la vessie. Il peut également s’agir d’un vaisseau rénal au trajet anormal, qui comprime la jonction entre le bassinet du rein et l’uretère.

L’échographie puis le scanner permettent de mettre en évidence la maladie et dans certains cas, d’en retrouver la cause (croisement par un vaisseau rénal).

La scintigraphie rénale permet de mesurer le fonctionnement du rein malade avec précision.

Comment se passe le traitement de la maladie de la jonction

Surveillance

Pour qui ?

Lorsque la maladie est diagnostiquée tard, qu’elle est peu évolutive et n’entraîne pas de symptômes, une simple surveillance peut être proposée.

 

Comment ?

Une scintigraphie rénale régulière s’assure de l’absence de détérioration du rein malade.

 

Traitement chirurgical

Préparation

Une hygiène quotidienne suffit la semaine qui précède l’opération. Une douche plus propre avec un savon antiseptique prescrit par le chirurgien et délivré en pharmacie est nécessaire la veille au soir de l’intervention

Une dépilation ou un rasage peut être nécessaire.

L’entrée à la clinique se fait 2h avant l’intervention.

 

Anesthésie

Anesthésie générale.

 

Opération

Sonde urétérale ou JJ
Il s’agit d’un moyen simple de décomprimer un rein qui ne se vide pas correctement dans des situations urgentes comme une douleur importante, de la fièvre ou une insuffisance rénale. L’intervention à lieu sous anesthésie loco-régionale (rachi-anesthésie) ou sous anesthésie générale. La sonde est un fin tuyau introduit par les voies naturelles et reliant le rein à la vessie. Il s’agit d’un implant temporaire et réversible, qui permet de soulager les symptômes en attendant un traitement définitif.

Cure de jonction par coelioscopie robotique
Le traitement par coelioscopie est dit “mini-invasif” car l’intervention est réalisée à travers de petites incisions, en utilisant une caméra et des instruments adaptés. Le traitement de l’anomalie de jonction entre le bassinet et l’uretère consiste en une résection de la zone malade. Cette portion est retirée et envoyée au laboratoire. Le bassinet sain est suturé à l’uretère sain avec des fils qui se résorbent seul. Une sonde JJ est laissée pendant quelques jours et joue le rôle de tuteur pour guider la cicatrisation.

Endopyélotomie au laser
Ce traitement réalisé par les voies naturelles consiste à monter le long de l’uretère en partant de la vessie, grâce à un endoscope de taille adapté. La jonction malade est incisée au laser afin d’élargir le passage. Il s’agit surtout du traitement des récidives de la maladie après traitement chirurgical.

Durée de l’intervention

Sonde urétérale ou JJ
5 à 10 minutes.

Cure de jonction par coelioscopie robotique
1 à 2 heures.

Endopyélotomie au laser
30 à 60 minutes.

 

Séjour à la clinique

Sonde urétérale ou JJ
Entre 0 et 1 nuit.

Cure de jonction par coelioscopie
2 à 3 nuits.

Endopyélotomie au laser
Entre 0 et 1 nuit.

Après traitement de la maladie de la jonction

Traitement médical

En cas de diminution de la fonction rénale ou d’apparition de symptômes gênant, un traitement sera proposé.

 

Traitement chirurgical

La douleur est très modérée après coelioscopie. La présence de gaz dans le ventre après intervention, peut entraîner un inconfort voir une douleur dans les épaules, rapidement réversible et soulagée par les traitements habituels.

Les fils de suture se résorbent complètement en un mois et demi. Il n’est donc pas nécessaire de les enlever.

Le port d’une sonde JJ est souvent bien toléré. Il peut cependant occasionné une gène à type de besoins fréquents d’uriner, de picotement dans la vessie en fin de miction et d’une pesanteur dans le rein.

Les efforts physiques sont déconseillés pendant 1 mois.

Les bains sont déconseillés pendant 2 semaines et remplacés par des douches.

Une consultation de contrôle est prévue à 1 mois de l’intervention pour la cicatrisation, les résultats de l’analyse et l’ablation de la sonde JJ. Un contrôle par scintigraphie rénale est proposé 3 mois plus tard.

Résultats du traitement de la maladie de la jonction

Surveillance

La surveillance permet dans certains cas précis, d’éviter une intervention chirurgical.

 

Traitement chirurgical

Sonde urétérale ou JJ
Protection du rein, diminution des douleurs et traitement de l’infection. Par contre, parfois gênante.

Cure de jonction par coelioscopie robotique
Traitement de référence, permettant une guérison durable.

Endopyélotomie au laser
Traitement efficace des récidives, mais moins constant que le traitement chirurgical.

Aspects administratifs du traitement de la maladie de la jonction

Prise en charge

Prise en charge par la Sécurité sociale.

Complément possible de prise en charge par la Mutuelle.

 

Arrêt de travail

Sonde urétérale ou JJ
24 à 48 heures, pris en charge par la Sécurité sociale

Cure de jonction par coelioscopie
De 2 à 4 semaines en fonction du travail, pris en charge par la Sécurité sociale.

Endopyélotomie au laser
1 semaine, pris en charge par la Sécurité sociale.

Complications du traitement de la maladie de la jonction

La liste des complications se veut exhaustive et donc longue, au risque d’inquiéter inutilement le lecteur alors que celles-ci sont rares.

Traitement médical

Pas de complications spécifiques. La surveillance doit être régulière pour ne pas méconnaître une évolution défavorable.

Traitement chirurgical

Hématome
Il peut être volumineux mais se résorber spontanément.

Infection ou retard de cicatrisation
Un abcès intra-abdominal est rare.
Un retard de cicatrisation de la peau est rare.

Fistule urinaire
L’étanchéité des voies urinaires peut être insuffisante mais la sonde JJ permet une cicatrisation correcte.

Une question ?

2 + 1 =